XXIᵉ Pèlerinage des Gardians à Lourdes : Tradition, Espérance et Défi Logistique
Le XXIᵉ Pèlerinage des Gardians à Lourdes s’est clôturé par un discours fort du nouveau capitaine de la Nacioun Gardiano. Il a rappelé l’importance des traditions camarguaises et provençales comme socle d’identité et de fraternité. Le message spirituel, en lien avec l’année jubilaire, a invité chacun à devenir pèlerin sur le chemin intérieur de la paix. Le capitaine a salué la mobilisation des bénévoles, des élus et des prêtres, ainsi que la logistique impressionnante : transport de 85 chevaux, affrètement de 20 cars depuis Provence et Occitanie, coordination avec le Sanctuaire. Il a réaffirmé le serment des fondateurs de 1904 : préserver la langue, le costume et la culture camarguaise. Ce pèlerinage, entre ferveur et tradition, demeure un symbole vivant d’unité et d’espérance.

Sous le ciel des Pyrénées, la flamme camarguaise a brillé avec intensité. Du 24 au 27 octobre 2025, Lourdes a accueilli le XXIᵉ Pèlerinage des Gardians, un événement où la ferveur religieuse se mêle à la tradition. Cette année, ce sont plus de 80 cavaliers qui ont fait le déplacement. Il ont ainsi défilé dans les rues de la cité mariale et sur le parvis du rosaire, offrant un spectacle rare et majestueux. Les pèlerins ne s’y trompent pas, on ne compte plus les questions autour de l’arrivée des chevaux.
Un hommage aux racines
« Nos traditions ne sont pas des vestiges figés, elles sont des liens vivants », a rappelé Béranger Aubanel, le nouveau capitaine de la Nacioun Gardiano dans son discours de clôture. Entouré par la Reine d’Arles et ses demoiselles d’honneur et la reine du Félibrige, il a évoqué la solidarité des gardians, la fierté des Arlésiennes et la passion des manadiers, piliers d’une culture qui résiste au temps et à la modernité.
En résonance avec l’année jubilaire, le capitaine a invité chacun à devenir pèlerin « non seulement sur la route, mais sur le chemin intérieur ». Ses mots ont porté un message universel : « Que nos gestes soient des semences de paix, que nos paroles soient des sources de vie ».
Des remerciements appuyés
Le capitaine a salué l’engagement des bénévoles, des élus, des prêtres et des équipes techniques. Il a souligné la mobilisation exceptionnelle : transport sécurisé des chevaux, coordination avec le Sanctuaire et les forces locales, et l’affrètement de 20 cars depuis Provence et Occitanie pour acheminer les pèlerins.
En conclusion, le capitaine a rappelé le serment des fondateurs de la Nacioun Gardiano en 1904 : préserver la langue, le costume et l’âme camarguaise. « Jamais nous ne laisserons s’éteindre l’étincelle de notre art de vivre », a-t-il affirmé, sous les applaudissements.
En coulisses
L’organisation du Pèlerinage des Gardians à Lourdes est un défi logistique colossal qui est réussi quand rien n’apparait. Les chevaux apparaissent comme par magie dans les rues, les Arlésiennes en costume apparaissent de même... Il n’en reste pas moins qu’il s’agit là de la conclusion d’un long travail de fourmi. Prendre rendez-vous avec le Sanctuaire pour caler les temps forts, les messes, les processions. Prendre rendez-vous avec les hôtels pour garantir un séjour dans les meilleures conditions aux pèlerins. Négocier les tarifs pour permettre au plus grand nombre de participer. Affréter 20 cars de tourisme partant de différentes villes des Bouches-du-Rhône, du Gard, de l’Héraut. Gérer les modifications, les annulations, les changements d’avis, de chambre, d’hôtel de la part de pèlerins pas toujours accommodants. Gérer le transfert des chevaux, affréter des camions spéciaux et des itinéraires les préservant au mieux.
le tout avec le sourire et une bienveillance qui force l’admiration.
Sur place, il faut ensuite assurer l’assistance, l’aide parfois, le renseignement, le placement des uns et des autres, parfois refuser l’entrée de sites. Il faut aussi assurer la sécurité des cavaliers face à une population qui n’est pas habituée à cohabiter avec des chevaux.
Et jouer avec la pluie qui s’invite parfois, obligeant à modifier tout un programme parfaitement huilé. Cette année, c’est la grand messe internationale sur le parvis du rosaire qui a fait les frais de cette indésirable. La messe internationale du dimanche matin a été annulée, remplacée par une messe en français dans la basilique Sainte Bernadette, une heure plus tôt.
Tout le monde ne pouvait pas entrer. Avec ses 3000 pèlerins venus de loin et tous les sympathisants, les 5000 places de la basilique n’y ont pas suffi. La Nacioun s’est adaptée, a fait le nécessaire pour que le plus grand nombre participe, une fois de plus.
Si d’ordinaire ces dames paradent dans les rues de Provence et du Languedoc, elles étaient recueillies durant ce week end, faisant montre d’une sobriété et d’une simplicité tout à fait adaptées à ces célébrations.
Quand tout coule de source, comme si tout était naturel, le pèlerinage est réussi, Osco la Nacioun.
Revivez quelques moments forts de ce Week-end