Quelle grande journée pour ces demoiselles... et pour leur marraine.
La prise de coiffe est avant tout un rite de passage, de la jeune demoiselle à la jeune femme. la damisello avait commencé toute petite encore, lorsqu’elle avait "pris la cravate" à l’occasion des mireieto. C’était son premier passage. La marraine était là, déjà [Dans les yeux d’une mireieto].
Ce jour aux Saintes Maries de la mer, c’est une forme de consécration, une sortie de chrysalide[121e festo vierginenco].
Dieu merci, la vierginenco n’est pas seule, sa marraine l’accompagne. L’histoire commence bien avant ce jour. La marraine était là pour aider au choix du tissu de la jupe, du fichu, du ruban, accompagner, guider encore et toujours. Elle est une présence rassurante par sa connaissance affirmée et reconnu du costume. Elle est un phare qui permet à la jeune impétrante de pénétrer dans le monde adulte avec assurance et une pleine connaissance de la tradition liée à cet acte.
Aussi, la jeune vierginenco se doit de bien penser le choix de sa marraine. cette dernière va entrer dans le cercle fermé de la famille élargie de la jeune fille. La marraine sera là, pour sa mireieto, puis sa vierginenco. Elle sera là pour confectionner son costume, l’habiller et la coiffer en ce jour si particulier. Elle s’engagera moralement à lui faire découvrir les gestes qui permettent d’obtenir cette perfection dans l’assemblage des bandeaux, dans la pose du ruban, de ce fameux ruban qu’elle n’a encore jamais porté. Elle la guidera pour le plissage, le montage.
De fait, un plissage parfait du fichu plus tard, la voilà qui se découvre dans un miroir... transfigurée. "Vieille" se trouve t’elle. Elle n’est plus une mireille, elle devient Mireille, cette femme libre, faite de passion.
La Festo Vierginenco n’est donc pas l’histoire d’une journée. Cette journée constitue la partie émergée d’un iceberg qui a pris source un an plus tôt, avec la recherche des différentes pièces du costume. Un achat par ci, un cadeau par là, un investissement de femmes qui toutes contribuent à la grande fête. Elles s’appellent Magali évidemment, la mère omniprésente, Nais la marraine investie, Marie-Ange la couturière spécialiste du costume, Aurore la brodeuse, et encore Nicole, Coralie...
C’est une histoire de femmes comme on les aime, faite d’amour et de tendresse.
Il arrive que les vierginenco désignent une copine pour marraine. C’est un choix. Il doit se réfléchir, les jeunes filles aiment à bousculer les règles, mais pour pouvoir le faire, il faut avant tout les connaitre. Il est du rôle de la marraine de démarrer dans le droit fil des règles qui régissent l’assemblage si parfait du costume d’Arles.
Apprenez à bien connaitre ces règles avec une marraine qui aura à cœur de les transmettre pour vous faire découvrir comment l’élégance du costume d’Arles lui a permis de traverser les siècles pour encore aujourd’hui devenir une icône de la mode.
Oui le costume est contemporain. Un phare.
Merci à vos mesdames les marraines, vos vierginenco étaient magnifiques.
Merci mesdemoiselles de vous engager sur cette voie à mi chemin entre la tradition et la mode entre beauté et élégance, entre respect et valeurs.